Vous communiquez en mode WACAMA ou MACAWA ?
WACAMA : Walk Call Mail. Pour les sujets sensibles comme l’annonce d’un sujet qui fâche, nous avons souvent le réflexe d’utiliser le canal de communication le moins confrontant et le moins couteux émotionnellement parlant à savoir le mail.
WACAMA : WAlk, CAll, MAil. D’abord je vais voir la personne en direct, si ce n’est pas possible, j’échange partéléphone et enfin j’utilise la messagerie.
La digitalisation nous dote de plus en plus d’outils qui favorisent l’interface via écran. La réactivité et l’agilité induite nous donnent l’illusion d’une meilleure efficacité relationnelle. Et pourtant, même si le tête à tête de vive voix est plus impliquant, il reste le plus sûr moyen de communiquer de façon mature et efficace.
En direct, nous pouvons exploiter tout le champ de la communication non verbale, le fameux langage du corps, là où se logent tous les non-dits et l’implicite. Ce qui n’apparaîtra jamais entre les lignes d’un mail. Le dialogue direct fait aussi gagner un temps précieux car il permet de s’adapter instantanément pour corriger les incompréhensions ou répondre aux besoins de précisions. Autant de boucles de mails évitées. Enfin, plus le lien est distancié, plus le risque de sur-accident augmente, c’est l’effet boule de neige. Certaines problématiques prennent des proportions surréalistes du fait même de ne pas avoir été exposées simplement de « pogne » à « pogne ».
Privilégier le contact direct, ce n’est pas la jouer « old school », c’est faire le choix d’une posture affirmée. Plus ce que nous avons à dire est difficile, plus nous devons nous méfier de la facilité d’un mail trop vite envoyé. La façon peu assertive d’annoncer une mauvaise nouvelle est souvent plus dévastatrice que la nouvelle elle-même.