La fenêtre de JOHARY

Découvrez un outil clé pour développer votre leadership en modifiant votre perception de vous-même et votre rapport aux autres

Créé dans les années 50, cet outil porte le nom composé des premières lettres du prénom de ses concepteurs : Joseph Luft et Harrington Ingham. En management, c’est un formidable outil pour développer son leadership, renforcer les liens de confiance dans une équipe, favoriser les feedbacks et progresser en interdépendance.

Comment l’utiliser ?

L’idée est de progressivement étendre sa zone publique pour à la fois être plus lisible et plus aligné avec soi-même.

Diminuer la zone aveugle

Sans doute, le travail le plus ardu car il consiste à accepter de se confronter à son ombre. Les autres nous renvoient parfois une image peu reluisante mais pourtant bien objective de notre personnalité. Un indice ? Plus nous réagissons, plus c’est difficile à accepter, plus il est possible que ce miroir social soit révélateur de cette dimension de nous-même. Accepter cette part d’ombre nous rend plus humains, plus accomplis. C’est une démarche d’humilité. Mais plus nous l’assumons, plus les autres sont capables et enclins à accéder aux aspects plus lumineux de notre personnalité. D’où l’importance pour un manager d’encourager les feedbacks de son équipe et le oser dire. Et surtout d’assumer ces retours.

Diminuer la zone cachée

Il ne s’agit pas ici de tout dévoiler des recoins les plus intimes de notre personnalité. Le travail consiste surtout à pouvoir évoquer, dans une certaine mesure, une partie de son monde interne et notamment émotionnel. Nous avons trop longtemps associer au leadership la capacité de maitriser nos émotions, synonymes de faiblesse. Or quand nous nous coupons de ces émotions, les autres perçoivent le malaise, le conflit intérieur et peuvent à leur tour en porter une partie ou en faire une interprétation erronée de la situation. Reconnaître ses émotions dites négatives (peur, tristesse, ressentiment, découragement…) nous rend plus cohérents et plus authentiques. Un leader n’est pas un super héros toujours au top, il est surtout humain. Plus je reconnais mon humanité en lui, plus j’ai envie de le suivre. 

Économiser son énergie vitale est l’une des conséquences additionnelle de cette démarche de travail sur soi. En effet, s’obstiner à nier les indices reflétés de notre zone aveugle et maintenir fermement un couvercle étanche sur notre zone cachée nous coûte beaucoup en énergie psychique. 

Et la zone inconnue dans tout cela ? 

La prise de conscience de cette zone est une belle surprise. Nous la rencontrons sans faire d’effort pour la chercher, souvent à l’occasion de circonstances hors du commun. Exactement ce qui s’est passé ces derniers mois pour Volodymyr Zelinski.